Plus qu’un simple concert, un retour aux sources : quinze ans après son père, Abdel Rahman El Bacha, le jeune pianiste Camille El Bacha revient pour un spectacle en plein air à l’Abbaye du Chalard, un lieu hautement symbolique qui vit naître le Festival 1001 Notes à l’été 2005.
« Relier » : voilà ce que cherche à faire Camille El Bacha, qui aura 30 ans cet été. Il le dit lui-même : « Relier les univers musicaux, relier les mondes, oser la conciliation entre les styles, les genres, les modes, comme s’il s’agissait de réconcilier les identités, les peuples, les individus. Établir un dialogue entre le romantisme moderne de Rachmaninov et les rythmes traditionnels iraniens. Intégrer les modes orientaux dans un langage savant. Décloisonner. Dans un voyage au plus profond de ces identités mêlées, je m’inspire des trois religions monothéistes pour en extraire le spirituel, le mystique, l’essence. Je puise au cœur du sentiment religieux pour revenir aux racines mêmes de la spiritualité, pour retrouver, dans la musique, sa nature profonde et intime – l’émotion. »
Pour ce faire, il forme ici un duo avec le jeune percussionniste iranien Naghib Shanbehzadeh. Un autre musicien qui, à seulement 23 ans, affiche déjà une décennie d’expérience scénique et a collaboré avec des musiciens comme Billy Cobham, Manu Codjia ou encore Matthieu Donarier. Il est par ailleurs membre du Shanbehzadeh Ensemble. Un concert en forme de trilogie avec du piano classique, du piano-percussions et enfin de la musique électro.