C’est vers l’âge de 20 ans, au terme de trois années passées à étudier la musique sous toutes ses formes dans le cadre du prestigieux Berklee College Of Music, qu’Edouard Ferlet, de retour en France, a véritablement commencé sa carrière de musicien professionnel.
Partageant son temps entre des travaux de compositions et d’arrangement pour le monde de l’audiovisuel et sa vie de jeune pianiste de jazz multipliant les rencontres dans le Paris des clubs, Ferlet va très vite affiner son style encore sous influences américaines (McCoy Tyner, Kenny Kirkland, Richie Beirach) en laissant de plus en plus s’exprimer sa sensibilité européenne. Si ses deux premiers albums en leader posent immédiatement les bases d’un univers personnel à la fois singulier et éclectique, c’est au sein du Trio Viret, créé en 1999 en collaboration avec le contrebassiste Jean-Philippe Viret, que Ferlet va libérer l’extrême originalité d’une voix mêlant lyrisme, raffinement formel et sens du swing.
Tout en participant activement au développement d’une formation reconnue parmi les plus créatives de la scène jazz contemporaine (sept albums en 15 ans d’existence et une Victoire du Jazz en 2011 dans la catégorie « Meilleur groupe de l’année »), Ferlet, par souci d’indépendance artistique, va en 2005 fonder avec Mélisse sa propre structure de production discographique, d’édition musicale et de création de spectacle, et en faire le support privilégié de ses propres projets.
Partageant son temps entre ses activités de producteur, de multiples collaborations dans des registres très divers (de Geoffrey Oryema à Julia Migenes) et le développement d’un univers musical personnel couvrant des territoires esthétiques toujours plus étendus et variés, Edouard Ferlet apparaît désormais comme l’un des acteurs majeurs de la scène jazz hexagonale.
Avec la parution en 2012 de son second album en solo « Think Bach », entièrement consacré à la musique de Jean-Sébastien Bach, amoureusement détournée, trafiquée, transfigurée, Edouard Ferlet a révélé encore une autre facette de son talent. Dans la continuité de ce projet, il poursuit aujourd’hui son exploration des rapports entre musique baroque et improvisation en développant une collaboration en duo avec la claveciniste Violaine Cochard.
En 2016, il collabore avec le pianiste Paul Beynet. Ils créent le projet Pentagramme et enregistrent ensuite un disque avec la Collection 1001 Notes.
En 2017, le deuxième opus de la collection Think Bach paru chez Mélisse, reçoit un accueil exceptionnel. Un disque du trio Aïrés, avec Airelle Besson et Stéphane Kerecki est paru chez Alpha à l’automne 2017.