Fanny Vicens

Accordéon

Lauréate des Fondations Banque Populaire (Paris) et Yehudi Menuhin (Stuttgart), Fanny Vicens est une des musiciennes de sa génération au parcours le plus singulier : pianiste et accordéoniste, c’est à l’université de la Sorbonne, au CNSMDP et dans les Musikhochschulen de Trossingen (Allemagne), Lucerne (Suisse) qu’elle réalise entre 2003 et 2014 des études supérieures artistiques, pédagogiques et musicologiques. Elle obtient au terme de ce parcours international quatre masters (piano, accordéon, pédagogie et musique contemporaine), deux diplômes de 3e cycle supérieur (Konzertexam en piano à la Musikhochschule de Trossingen et Diplôme d’Artiste Interprète au CNSMDP en accordéon), ainsi qu’une Licence de musicologie. Les professeurs principaux qui l’ont accompagnée sont Hugo Noth, Hans Maier, Anne-Maria Hölscher, Denis Pascal, Reinhard Becker et Hae-Sun Kang.

Fondant ses interprétations sur une compréhension approfondie des répertoires qu’elle interprète (on lui décerne dès 14 ans le prix Sacem d’Analyse avant d’obtenir une licence de musicologie à l’âge de 19 ans), Fanny commence très jeune à être présente sur des scènes internationales. Elle se distingue par les programmes qu’elle défend, reflétant son engagement pour la musique contemporaine et la création, ainsi qu’un intérêt nourri pour l’interprétation historiquement documentée des répertoires pour claviers de 1500 à 1800, deux axes qu’elle enseigne à l’ESM Bourgogne-Franche-Comté et lors de master classes dans des académies européennes.

Fanny Vicens se produit comme soliste et chambriste dans le monde entier (Suisse, Allemagne, Espagne, Italie, Taiwan, Norvège, Amérique du Sud, USA, Canada, Ukraine…) et entretient une intense activité de musicienne d’ensemble : membre des ensembles Cairn et Soyuz 21, elle a été l’invitée d’une trentaine d’ensembles à travers l’Europe parmi lesquels on peut citer l’Ensemble Intercontemporain, Ensemble Modern, 2e2m, l’Itinéraire, l’Instant Donné, Musicatreize, ŒNM, Collegium Novum, entre autres.

Soliste appréciée, elle est régulièrement invitée à jouer en concerto, comme pianiste et comme accordéoniste : elle interprète les concertos pour accordéon de Françaix, Nordheim, Haas, Constant, Chengbi An, Sua Seo et ceux pour piano de Mozart, Haydn et Chostakovitch avec des orchestres tels que l’Orchestre National de Lorraine, l’Orchestre de Bretagne, l’Orchestre Perpignan Méditerranée, l’Orchestre de Cannes, l’Orchestre des gardiens de la Paix, l’OLC, le Nouvel Ensemble Contemporain, le Kammerorchester Pforzheim ou l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg.

Elle crée des pièces de Johannes Kalitzke, Stefano Gervasoni, Martin Matalon, Juan Pablo Carreño, Marco Suarez, Jérôme Combier, Gérard Pesson entres autres et celles de nombreux compositeurs de sa génération avec lesquels elle entretient une réflexion sur l’identité sonore de l’accordéon. A cela s’ajoutent la constitution d’un riche répertoire faisant appel à l’électronique ou plus récemment la co-réalisation du premier accordéon à quarts de ton en France. Elle apparaît dans des projets interdisciplinaires, collaborant avec la chorégraphe Maud le Pladec ou au sein du duo X.A.M.P avec Jean-Etienne Sotty.

Fanny Vicens consacre également une partie de ses activités à la recherche et réalise en collaboration avec Vincent Lhermet une base de données du répertoire original de l’accordéon intitulée « Ricordo al Futuro » référençant plus de 9000 pièces.

Lauréate des concours de piano Bechstein et du Deutscher Hochschulwettbewerb, son travail artistique a été récompensé par le DAAD, la Kunststiftung Baden-Württemberg, le Mécénat Musical Société Générale, le Royaume de la musique, la Fondation Iris Marquardt et la Fondation Meyer.