Jean-Guihen Queyras

Violoncelle

Elu « Artiste de l’Année » par les lecteurs du Diapason et « Meilleur Soliste Instrumental » pour les Victoires de la Musique Classique en 2008, Jean-Guihen Queyras se distingue par un éclectisme musical qui lui est cher. Longtemps soliste de l’Ensemble Intercontemporain où son travail avec Pierre Boulez l’influence profondément (celui-ci le choisira d’ailleurs pour recevoir le Glenn Gould Protégé Prize à Toronto en novembre 2002), Jean-Guihen s’est depuis épanoui dans un répertoire qu’atteste sa discographie variée et ambitieuse.

Son interprétation des suites pour violoncelle seul de BACH chez harmonia mundi couronne une série d’enregistrements magistraux tels que le CD « Arpeggione » avec le pianiste Alexandre Tharaud qui a obtenu les meilleures récompenses de la presse internationale (Editor’s Choice du Gramophone, « E » (excepcional) de Scherzo, « Chamber Music Choice » pour le BBC Music Magazine et « Strad Selection »), les concertos pour violoncelle de Haydn et de Monn sur l’instrument d’époque avec le Freiburger Barockorchester qui fit l’unanimité de la critique française et internationale (Top CD – BBC Music Magazine, Diapason d’Or, CHOC du Monde de la Musique, 10 de Classica/Répertoire) et le magnifique concerto de Dvořák avec le Philharmonia de Prague sous la direction de Jiří Bělohlávek.  Il a ajouté un petit joyau de musique française (Debussy – Poulenc) dont il interprète les sonates assorties de pièces diverses avec au piano Alexandre Tharaud (Diapason d’Or de l’année 2008).

Le répertoire joué par Jean-Guihen est à la mesure de sa curiosité musicale: il a créé les concertos d’Ivan Fedele, de Gilbert Amy, de Bruno Mantovani et de Philippe Schoeller, réunis sur un CD harmonia mundi paru au printemps 2009.  Ses récitals solos offrent un écho contemporain au répertoire plus ancien qu’il présente au Triphony Hall à Tokyo ou au Théâtre du Châtelet à Paris, comme les Suites de Bach et les Echos qu’il a commandés auprès de Kurtag, Amy, Fedele, Nodaïra, Mochizuki et Harvey sous le titre « Six Suites, Six Echos » dont l’interprétation a connu un succès remarqué au Konzerthaus de Berlin, à la Musikhalle de Hambourg et à la Cité de la Musique de Paris.

Jean-Guihen est invité par les orchestres du monde entier parmi lesquels le Philharmonia de Londres, Orchestre de Paris, BBC Symphony Orchestra, l’Orchestre du Gewandhaus et de la Konzerthaus de Berlin, Tokyo Symphony Orchestra, Radio-Sinfoniorchester de Saarbrücken, SWR Sinfonieorchester Stuttgart, SWR Sinfonieorchester Baden-Baden/Freiburg, BBC National Orchestra of Wales, Yomiuri Nippon Symphony Orchestra, Philharmonia de Prague, Tonhalle de Zürich, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Orchestre de Chambre de Münich, Sinfonietta d’Amsterdam, DeFilharmonie d’Anvers, l’Orchestre Philharmonique d’Etat de Sao Paulo, The Hallé et City of Birmingham Symphony Orchestra avec lesquels il a joué sous la direction de Heinz Holliger, Franz Brüggen, Günther Herbig, Gerd Albrecht, Ivan Fisher, Hans Graf, Philippe Herreweghe, Marek Janowski, Denis Russell Davies, Jiří Bělohlávek, Leonard Slatkin, Oliver Knussen, Ed Gardner, Jean-Claude Casadeus, Roger Norrington, Muhaï Tang, John Neschling, Andras Ligeti et David Stern, sous la direction duquel il a fait ses débuts dans la grande salle de Carnegie Hall à New York.

Passionné de musique de chambre, il fonde avec Tabea Zimmermann, Antje Weithaas, et Daniel Sepec le quatuor à cordes Arcanto.  Les séries de concerts pour lesquelles il est l’invité d’exception à la Philharmonie d’Utrecht, au Concertgebouw d’Amsterdam, et enfin au Bijloke de Gand en Belgique lui permettent de réunir un grand nombre de ses partenaires dont Emmanuel Pahud, Isabelle Faust, Alexander Melnikov, Alexandre Tharaud et, dans un autre registre, les frères Chemirani, maîtres du zarb reconnus avec qui il improvise sur des thèmes de musique orientale.

Son premier enregistrement solo consacré aux suites pour violoncelle seul de Britten chez harmonia mundi lui a valu les éloges de la presse britannique qui le cite depuis en référence.  Il est suivi d’un magnifique récital « Magyar » composé d’une sélection d’œuvres de Kurtag, Veress et Kodály qui a obtenu un Diapason d’Or.  Sa discographie comprend également le concerto pour violoncelle de Ligeti et Messagesquisse de Pierre Boulez (Deutsche Grammophon) et Tout un Monde Lointain… d’Henri Dutilleux réalisé avec l’Orchestre de Bordeaux-Aquitaine pour Arte Nova.

Jean-Guihen est Professeur à la Musikhochschule de Freiburg-en-Brisgau et co-directeur artistique des Rencontres Musicales de Haute-Provence qui ont lieu chaque année au mois de juillet à Forcalquier.

Depuis novembre 2005, Jean-Guihen Queyras joue un violoncelle de Gioffredo Cappa de 1696 prêté par Mécénat Musical Société Générale.