Jean-Paul Minali Bella

Alto

Jean‐Paul Minali Bella obtient le premier prix d’alto au Conservatoire National de Musique de Paris à l’âge de 18 ans dans la classe du maître Serge Collot, c’est aux USA, alors qu’il étudie à Yale, qu’il fait la rencontre de Walter
Trampler et ainsi découvre la viole d’amour, instrument qu’il pratique aujourd’hui.

De retour en France il obtient le diplôme d’enseignement de l’alto et devient alto solo à l’Orchestre National de France, poste qu’il quittera pour intégrer le quatuor « Arpeggione ». Il se produit pendant cinq ans avec celui-­‐ci dans de nombreux festivals en France et à l’étranger.

Son désir de transmettre et la curiosité de découvrir d’autres facettes du monde musical, le conduisent à accepter
ensuite la nomination au poste de professeur de musique de chambre au Conservatoire de Bordeaux, il participe
pendant trois ans aux activités du groupe « Carpe Diem ».

C’est lors d’une collaboration autour du théâtre, avec ce même ensemble qu’est né un instrument unique au monde: l’arpegina, une création originale. Cet instrument à cinq cordes, réalisé par Bernard Sabatier est dissymétrique, son timbre particulier, attire la curiosité de la presse musicale ainsi que de compositeurs tels Pierre Thilloy qui lui offre un concerto, ou Armand Amar; c’est ce dernier qui, outre inclure l’arpegina dans de nombreuses musiques qu’il crée pour le cinéma, encourage et produit l’enregistrement des six suites pour violoncelle seul pour le Label LongDistance. Cet instrument inclassable rayonne également dans deux pièces de Benjamin Britten : « Lachrymae » et le deuxième portrait, que le compositeur écrivit pour l’alto, son instrument de prédilection. Un disque enregistré chez « Fuga Libera » avec European Camerata voit le jour en 2006.

Jean­‐Paul Minali Bella partage aujourd’hui sa vie musicale entre des concerts en soliste ou de musique de chambre et l’enseignement; membre du collectif « Caravane des Suds » fondé par Alexandre Sauvaire, il partage avec celui-­‐ci une réflexion sur l’art en liberté. Liberté que lui procurent les instruments qu’il pratique dans la variété
du répertoire: outre l’alto, la viole d’amour et l’arpegina Jean­‐Paul Minali Bella fait également découvrir le nyckelharpa, un instrument suédois.