Soprano
Marie Soubestre est née dans un univers artistique.
Sa mère guitariste et son père comédien lui transmettent ces deux passions entre lesquelles l’art lyrique ne lui demandera pas de choisir. Elle commence le chant dès onze ans et obtient en 2009 son DEM au CRR de Saint-Maur-les-fossés. Elle vient d’achever ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP). Au cours des cinq années qu’elle a passé dans la classe de Glenn Chambers, elle a aussi reçu les conseils de Jeff Cohen, Anne Le Bozec ou encore Vincent Vittoz.
Son amour des langues (elle parle français, espagnol et anglais et a étudié le russe, l’italien et l’allemand) ainsi que son goût prononcé pour la musique contemporaine, la portent vers un répertoire toujours plus vaste. À l’IRCAM, elle créé « Le Patois de la reine » une pièce électroacoustique de Januibe Tejera. Le jeune ensemble de musique contemporaine Maja est avec elle lauréat du concours de la FNAPEC en 2014 avec une pièce d’Ivan Fedele. L’ensemble Regards fait aussi appel à elle, notamment pour la Sequenza IIII de Berio, qu’elle chantera en novembre 2014.
Cet attrait pour les musiques actuelles ne l’éloigne pas du répertoire d’Opéra. En 2013, elle incarne la prostituée dans Reigen de Philippe Boesmans (mise en scène de Marguerite Borie et direction de Tito Ceccherini) à la Cité de la Musique, tout en étant un an plus tôt Sandrina dans la Finta Giardiniera de Mozart (mise en scène d’Emmanuelle Cordoliani et sous la direction musicale de Yann Molenat). En août 2014, elle est finaliste du concours international de Marmande, catégorie opéra. On l’entendra prochainement dans le spectacle Ça fait peur aux oiseaux, dans un répertoire essentiellement lyrique.
Marie Soubestre s’est aussi engagée dans plusieurs projets originaux : Sol y Sombra, une rencontre entre la musique classique et flamenca autour de la guitare et du chant prend ainsi forme en 2011 ; elle donne plusieurs récitals autour du cabaret berlinois des années 30 ; au Théâtre du Châtelet, elle se prête au jeu des soirées de l’improbable de Jean-François Zygel et parmi ses projets figure la création en novembre 2014 de Nous ne sommes que bouches, un spectacle conçu par la metteuse en scène Dorothée Daffy, et avec la collaboration musicale de Greg Beller.