La soprano hongroise Emőke Baráth commence le chant à l’âge de dix-huit ans à l’Académie Franz Liszt de Budapest et se perfectionne ensuite au Conservatoire Luigi Cherubini de Florence auprès de Leonardo De Lisi.
Elle attire rapidement l’attention du monde musical en devenant lauréate de plusieurs concours prestigieux – citons notamment le Premier Prix du Concours Cesti d’Innsbruck ou le Grand Prix de l’Académie du Verbier Festival. Elle reçoit également le Prix Junio Prima Primissima en Hongrie.
Sa carrière prend son essor lorsqu’elle chante le rôle de Sesto dans Giulio Cesare de Händel sous la direction d’Alan Curtis, aux côtés de Marie-Nicole Lemieux, Karina Gauvin et Romina Basso. En 2013, l’enregistrement de cet opéra est publié par le label Naïve, marquant ainsi les débuts discographiques d’Emőke.
Un peu plus tard, elle fait ses débuts au Festival Lyrique d’Aix-en-Provence dans le rôle-titre d’Elena de Cavalli sous la direction de Leonardo García Alarcón, recevant les éloges unanimes de la presse.
Depuis, sa carrière l’a menée dans les lieux musicaux les plus prestigieux et aux côtés des orchestres, spécialisés ou symphoniques, les plus en vue. Parmi ses apparitions marquantes, signalons le rôle de Susanna dans Le Nozze di Figaro de Mozart au Theater an der Wien (Marc Minkowski à la direction et Felix Breisach pour la mise en scène) ; Duello Amoroso, un pasticcio d’après Händel, sous la direction de Nathalie Stutzmann et avec une mise en scène de Jean-Louis Grinda à l’Opéra de Bordeaux ; le rôle de Romilda dans Xerse de Cavalli avec Emmanuelle Haïm dans une mise en scène de Guy Cassiers à l’Opéra de Lille, au Théâtre de Caen et au Theater an der Wien dans une version de concert) ; The Messiah de Händel sous la direction de Nathalie Stutzmann avec les Orchestres symphoniques de Detroit et Washington ; une tournée Alcina (rôle de Morgana) de Händel dirigé par Ottavio Dantone aux côtés de Philippe Jaroussky et Inga Kalna ; la Grande Messe en ut mineur de Mozart sous la baguette de Nathalie Stutzmann avec le Philharmonique de Bergen puis l’Orchestre Symphonique de Saõ Paulo ; l’Oratorio de Noël de Bach dirigé par Laurence Equilbey ; le rôle-titre d’Hipermestra de Cavalli au Glyndebourne Festival sous la direction de William Christie et une mise en scène de Graham Vick.
Pour la saison en cours, elle a participé à une vaste tournée aux États-Unis avec le Boston Early Music Festival dans un programme Steffani. Elle a incarné avec un très grand succès Cleopatra dans Giulio Cesare sous la direction d’Ottavio Dantone ; L’Ange dans Saint François d’Assise de Messiaen avec le Yomiuri Nippon Symphony Orchestra dirigé par Sylvain Cambreling (Tokyo, Shiga). Mentionnons aussi la partie de soprano I dans le Magnificat de Bach et le Dixit Dominus de Händel avec Le Concert d’Astrée et Emmanuelle Haïm.
Emőke Baráth a fait ses débuts au Wigmore Hall de Londres avec Arcangelo dirigé par Jonathan Cohen, puis ses débuts au Musikverein de Vienne avec le Concentus Musicus Wien dans la Messe en si mineur de Bach.
Parmi ses engagements à venir, citons la belle tournée d’été et début de saison avec Philippe Jaroussky et son ensemble Artaserse qui les mèneront entre autres vers Uzès, Menton, Gstaad, Salzburg, Budapest, Merano, Lyon, Paris et la Philharmonie. Ensuite, elle interprétera le Requiem de Mozart sous la baguette de Philippe Herreweghe. Elle retrouvera les Arts Florissants et Paul Agnew pour un programme Vivaldi-Händel. Enfin, elle reprendra à l’opéra de Rome le rôle d’Amor de Orfeo ed Euridice de Gluck, et incarnera de Bradamante dans l’Orlando de Steffani au Boston Early Music Festival.
La discographie d’Emőke Baráth est déjà considérable, avec plusieurs titres gravés pour Erato-Warner Classics, Naïve, Alpha Classic, Cpo, Glossa ou Hungaroton. Outre Giulio Cesare avec Alan Curtis, elle a participé à Catone in Utica de Vivaldi (Il Pomo d’Oro dirigé par Riccardo Minasi). Elle a chanté Ormindo dans Partenope de Händel avec Il Pomo d’Oro et aux côtés de Philippe Jaroussky. Ce dernier l’a invitée à chanter les différents visages d’Euridice dans son disque La Storia di Orfeo sous la direction de Diego Fasolis. Avec les mêmes partenaires, elle a enregistré le rôle d’Amore d’Orfeo ed Euridice de Gluck.
Emőke Baráth est désormais artiste exclusif Erato-Warner Classics.
Son premier disque solo dédiée aux plus belles pages du Seicento sortira en janvier 2019.
Biographie mise à jour en juin 2018