Adélaïde Ferrière est avec nous en interview afin de nous parler de son instrument et de sa performance au festival cet été le 29 juillet 2022. Née dans une famille de musiciens, la jeune percussionniste débute l’apprentissage du piano et de la percussion au Conservatoire de Dijon avant d’intégrer à l’âge de 15 ans la classe du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, où elle y obtient son Master avec les félicitations du jury en 2017. Elle étudie également en 2016 au Royal College of Music de Londres.
Qu’est-ce qui vous a plu dans les percussions ?
La diversité sonore en général, même si j’ai un gros coup de cœur pour le marimba. Toute la multiplicité de l’instrumentarium qui est infinie. L’aspect chorégraphique des percussions, ce sont des instruments très volumineux donc le passage de l’un à l’autre peut s’avérer physique. Puis la richesse du répertoire et toute l’expérimentation qui en découle, notamment sur le répertoire contemporain.
Comment vous percevez l’évolution de la musique classique ?
En tant que percussionniste, c’est un instrument qui a évolué très tardivement. Il était extrêmement peu représenté sur la scène classique contemporaine, mais c’est en train d’évoluer avec de plus en plus de projets qui mêlent plusieurs arts. Ça a été deux années particulières avec des projets qui sont tombés à l’eau, mais cela nous a permis aussi de prendre plus de temps pour penser les projets à l’avance et ainsi de prendre du recul pour pouvoir les redéfinir.
Quels sont vos projets en cours ?
Pour l’année 2022, je fais partie du « trio Xenakis » pour célébrer le centenaire de Iannis Xenakis qui est un compositeur très important pour les percussionnistes. Je vais apparaître dans un documentaire produit par ARTE autour de ce compositeur.
Cette saison je rejoins la compagnie des insectes avec le métallophone qui est un instrument créé par Bastien David. Il a conçu et composé pour l’instrument qui demande 6 percussionnistes pour être joué.
Qu’est ce que vous allez interpréter au festival 1001 notes ?
Je vais apparaitre pour 2 concerts. Un récital solo avec de l’électronique, qui sera du répertoire moderne, avec notamment une pièce de JOHN PSATHAS « One Study, One Summary »
Programmation : GLASS « Opening »
ALVAREZ « Temazcal »
SÉJOURNÉ « Attraction » Short Version
RICHTER « Infra 3 » « The Departure »
PSATHAS « One Study, One Summary »
JOBIM/BURTON « Chega de Saudade »
XENAKIS « Rebonds »
Comment les concerts de musique classique évoluent-ils ces deux dernières années avec le COVID ?
Ça a été une année particulière car beaucoup de projets sont tombés à l’eau, malgré tout cela a permis de prendre un plus le temps de penser les choses et de les faire plus en amont. Les projets pouvait se réfléchir un peu plus sur le long terme et donc de les redéfinir par la même occasion.
Que pensez vous des autres outils de diffusion musique comme les concerts en streaming par exemple ?
Je pense justement qu’avec le COVID, on a pu voir toutes les limites du concert musical derrière son écran. Certes, cela est une bonne alternative car ça permet de pouvoir travailler le projet comme un spectacle, notamment au niveau de la vidéo, mais je trouve que c’est irremplaçable avec le spectacle vivant.
Propos recueillis par Thomas Lecrohart
Adélaïde Ferrière présente au Festival 1001 notes 2022, le 29 juillet 2022 plus d‘infos ici