Le 22 avril, c’est la journée mondiale de la Terre. À cette occasion, revenons sur une croyance populaire dont vous avez sans doute entendu parler : les plantes aiment, elles aussi, la musique. Alors, mythe ou réalité ?
Bien qu’elles n’aient pas d’oreilles, plusieurs études ont montré que les plantes sont sensibles aux bruits qui les entourent. Accrochez-vous, ça va être un peu scientifique (mais pas de panique, on va faire simple) ! Les plantes n’ont certes pas d’oreilles, mais elles réagissent aux fréquences de certains sons de leur environnement. En effet, elles respirent par de nombreuses bouches, appelées stomates, et il a été notamment prouvé que celles-ci sont sensibles à certains sons tels que le chant des oiseaux ou encore le bourdonnement des abeilles, accélérant la germination de leurs graines.
Une musique des protéines
Des scientifiques se demandèrent alors si certaines fréquences musicales ne pourraient pas avoir un impact positif sur la croissance des végétaux. C’est le Français Joël Sternheimer, docteur en physique théorique et musicien, qui fut le premier à se pencher sur le problème dans les années 1970. Le même scientifique alla jusqu’à créer la protéodie : la musique des protéines.
Petite explication : les protéines, présentes au sein de chaque organisme vivant (et donc également des plantes), permettent à ceux-ci de se développer. Et il s’avère que ces protéines peuvent être stimulées par certaines fréquences sonores afin de mieux se développer, permettant alors à la plante de pousser plus rapidement !
Des fruits et légumes deux fois plus gros !
Des expérimentations ont été mises en place dans les champs d’agriculteurs : on remplaça tout engrais par la diffusion de musiques quelques minutes par jour. Les agriculteurs remarquèrent une évolution exponentielle de leurs plantations, au point de récolter des fruits et légumes deux fois plus gros qu’à l’habitude.
Des scientifiques se penchèrent encore davantage sur le phénomène, comme Dorothy Retallack, qui réalisa en 1973 l’une des premières expériences mettant en regard les plantes et la musique : équipée de deux séries constituées des mêmes plantes, elle installa la première série dans une salle où était diffusée de la musique classique tandis que pour la seconde série de plantes, on passa du rock. Les résultats ne se firent pas attendre : les premières plantes grandirent vite et de manière saine, se courbant même lors de la pousse en se rapprochant de la radio. Les plantes de la seconde série, elles, ne développèrent que de très petites feuilles et s’éloignèrent de la radio, devinrent difformes et… moururent dans les deux semaines qui suivirent.
Sorry for the country…
Dorothy Retallack continua l’expérience avec une plus grande variété de styles musicaux : alors que les plantes s’éloignaient de Jimi Hendrix ou de Led Zeppelin, elles semblaient plus qu’apprécier le jazz, Bach ou encore Mozart. À noter qu’elles firent montre d’une extrême indifférence pour la musique country…
Les plantes aussi ont, semble-t-il, leurs propres goûts musicaux ! Alors n’hésitez pas à leur faire plaisir – et à vous faire plaisir par la même occasion – en leur passant les playlists 1001 Notes que vous retrouverez sur ce lien et sur Youtube, Deezer et Spotify !
JULIE MARIE