Nicolas Horvath continue son exploration musicale en 2024, en interprétant Mélaine Dalibert compositeur qu’il connait bien puisqu’il avait déjà joué l’une de ses compositions à l’occasion de l’album En Abyme en 2022.
Pianiste français contemporain, Melaine Dalibert est connu pour sa contribution au domaine de la musique contemporaine minimaliste et expérimentale. Nous avons interrogé le compositeur à propos de l’album :
La plupart des pièces qui composent cet album « horizons » sont nées d’un besoin que j’ai ressenti, en 2019, de laisser s’émanciper ma plume des systèmes algorithmiques qui la guidaient depuis dix années d’écriture musicale. Non par lassitude, mais par désir d’explorer une voie plus mélodique, proche des musiques qui m’accompagnaient plus jeune.
Les titres « introduction, flux-reflux, grasses in wind, lullaby et horizon » sont de cette veine, teintée de culture pop, et bercée de patterns minimalistes. Ils ont été regroupés une première fois sur un album intitulé « infinite ascent » paru en 2020 sur le label américain Elsewhere Music. Les mois de confinements qui ont suivi m’ont empêché de les partager sur scène, elles sont restées d’une certaine manière enfermées, du moins dans mon esprit, dans cette période si particulière que fut la crise sanitaire. Je suis heureux de les voir servies aujourd’hui par Nicolas !
Son instinct de pianiste né s’y exprime magnifiquement, nourri par sa fréquentation assidue du répertoire minimaliste. J’apprécie tout particulièrement son habilité à jouer des contrastes, à opérer certaines ruptures comme a oser des tempi audacieux. Mais surtout c’est l’intensité de son jeu qui est remarquable : chaque note est habitée.
Les pièces «cheminant, un autre jeu de vagues et maelström » appartiennent à ma production algorithmique : elle se développent en suivant un processus compositionnel rigoureux. Cette radicalité autorise une approche non moins extrême, à laquelle s’adonne ici le pianiste. Jeu quasi analytique dans « un autre jeu de vague » et « cheminant », et cathartique dans « maelström ».