Pour son deuxième album, Gaspard Dehaene embarque entre mers et terres, et au fil du temps avec un programme pensé comme un double hommage : celui de Liszt à Schubert et un hommage personnel à son grand-père, l’écrivain de la mer Henri Queffélec.

Vers l’ailleurs, c’est une invitation au voyage : à travers les mers avec « Auf dem Wasser zu singen », un thème qui s’élève en dansant depuis les flots vers les cieux, et avec « Quand la terre fait naufrage » qui, à l’inverse, vient s’enfoncer dans les abîmes marins.

C’est ensuite un voyage à travers les terres, avec la Mélodie Hongroise de Schubert, « Aufenthalt » et la Rhapsodie Espagnole de Liszt, souvenir du compositeur rapporté après une tournée en Espagne et au Portugal.

C’est enfin le plus mystérieux de tous les voyages : celui du temps de la vie, dont Franz Schubert nous livre un témoignage poignant avec la Sonate D.959, composée deux mois seulement avant sa mort. Dans cette perspective, Gaspard Dehaene a d’ailleurs choisi d’inclure ici la sonate dans sa version enregistrée en concert, afin d’exprimer au mieux ce rapport au temps schubertien.

Double hommage avec ce nouvel album que celui de Liszt à Schubert, à travers deux transcriptions de Lieder, et cet hommage personnel de Gaspard Dehaene à son grand-père Henri Queffélec, grand écrivain de la mer et fervent amateur de musique et de Schubert en particulier.

Avec Vers l’ailleurs, deuxième album paru dans la Collection 1001 Notes, Gaspard Dehaene conforte sa place d’artiste exigeant et complet, dont la passion pour le piano vole jusqu’à nous de la manière la plus élégante qui soit.