« Arteeman désigne une pensée sacrée. Ces quinze pièces m’ont été inspirées par mon voyage à Ispahan, en Iran, par mes moments de solitude dans la mosquée du Cheik Lotfallah ainsi que dans l’église de Bethléem. À travers elles, j’ai poursuivi le désir impossible de transcrire ces magnifiques chefs-d’oeuvre d’architecture en langage musical. «
– Morteza Shirkoohi
Ce mois-ci, Nicolas Horvath nous fait entrer dans l’univers musical mystique de Morteza Shirkoohi, compositeur iranien de musique classique minimaliste.
Les « Pensées sacrées » ici rassemblées ressortissent moins d’une musique à programme que d’un programme musical, en ceci qu’elles ne sont point descriptives mais semblent proposer une sorte de making of expliquant l’essence de la composition. Le programme n’est pas de raconter des souvenirs de voyage ; le programme est de festonner le souvenir avec l’émotion qu’il préserve pour qu’advienne une oeuvre tissée en écho à ce tressage. Ainsi, en laissant chanter le son, l’interprète mêle son souvenir à son devenir…